La campagne « Gap » est un effort mené par la SNAP-VO pour protéger une bande de terre de 18 km entre le parc Algonquin et la réserve aquatique de la rivière Dumoine.
En 2008, grâce au travail de la SNAP-VO, le gouvernement du Québec a créé la réserve aquatique de la rivière Dumoine, une aire protégée de 1 776 km² comprenent environ 1/3 du bassin versant de la rivière Dumoine. Aujourd’hui, nous allons plus loin en reliant les deux en une seule grande zone gérée pour la biodiversité couvrant deux provinces.
Nous envisageons un sentier de 18 km entre le parc provincial Algonquin de l’Ontario et la réserve aquatique de la rivière Dumoine du Québec, qui servira de corridor pour la migration des animaux tout en soutenant l’action climatique.
Les animaux dépendent de cette zone sauvage non protégée pour se déplacer en toute sécurité, eux et leurs petits, pendant la saison des migrations, mais elle risque d’être détruite en raison de la double crise de la biodiversité et du climat. La protection de cette région leur permettrait de migrer en toute sécurité année après année et les aiderait à éviter l’extinction afin que les générations futures puissent profiter de leur présence majestueuse au sein de nos communautés. En outre, des forêts intactes réduisent les gaz à effet de serre et limitent les phénomènes météorologiques extrêmes et destructeurs qui affectent nos communautés. Il s’agit notamment des inondations, qui pourraient détruire des maisons si les forêts anciennes et matures de toute la région étaient détruites.
La protection de cette zone vitale pour un corridor écologique dont dépendent les espèces en péril positionne également les provinces de l’Ontario et du Québec en tant que chefs de file de l’action climatique et des efforts du Canada pour protéger 30 % des terres et des eaux d’ici à 2030. Actuellement, moins de 11 % de la province de l’Ontario est protégée et seulement 2 % du comté de Renfrew, la protection de la brèche permettra de progresser vers nos objectifs de conservation.
La protection de cette zone de nature sauvage renforcerait l’initiative Algonquin-Adirondacks en prolongeant une connexion écologique d’importance continentale allant de l’État de New York à la forêt boréale du Québec, en passant par l’est de l’Ontario. Il s’agit d’une occasion unique de créer un corridor migratoire de cette envergure dans l’est de l’Amérique du Nord et de protéger les espèces en péril.